Adam SMITH (1776)
Traduction française de Germain Garnier, 1881 à partir de l'édition revue par Adolphe Blanqui en 1843.
Table des matières
LIVRE PREMIER
Des causes qui ont perfectionné les facultés productives du travail, et de l'ordre suivant lequel ses produits se distribuent naturellement dans les différentes classes du peuple
Chapitre X. Des salaires et des profits dans les divers
emplois du travail et du capital
Section 1. Des inégalités qui procèdent
de la nature même des emplois
Section 2. Inégalités causées par la police de l'Europe
Chapitre XI. De la rente de la terre
Section 1. Du produit qui fournit toujours de quoi
payer une Rente
Section 2. Du produit qui tantôt fournit et tantôt ne fournit pas
de quoi payer une Rente
Section 3. Des variations dans la proportion entre les valeurs respectives de
l'espèce de produit qui fournit toujours une Rente, et l'espèce
de produit qui quelquefois en rapporte une et quelquefois n'en rapporte point
Digression sur les variations de la valeur de l'Argent
pendant le cours des quatre derniers siècles, et sur les effets des progrès
dans la richesse nationale, sur les différentes sortes de produits bruts
et le prix réel des ouvrages des manufactures
I. Des variations de la valeur de l'Argent pendant
le cours des quatre derniers siècles
1re Période, de 1350 à 1570
2e Période, de 1570 à 1640
3e Période, de 1640 à 1700
II. Des Variations de la proportion entre les Valeurs
respectives de l'Or et de l'Argent
III. Des motifs qui ont fait soupçonner que la Valeur de l'Argent continuait
toujours à baisser
IV. Des effets différents des progrès de la richesse nationale
sur trois sortes différentes de Produit brut
V. Conclusion de la digression sur les Variations dans la Valeur de l'Argent
VI. Des effets et des progrès de la Richesse nationale sur le prix réel
des ouvrages de manufacture
Conclusion
Table des prix du blé de l'abbé Fleetwood, de 1202 à
1601, et de 1595 à 1764
Tableau du prix du setier de blé, à Paris, de 1202 à 1785
LIVRE II
De la nature des fonds ou capitaux de leur accumulation et de leur emploi
Introduction
Chapitre I. Des diverses branches dans lesquelles
se divisent les capitaux
Chapitre II. De l'argent considéré comme une branche particulière
du capital général de la société, ou de la dépense
qu'exige l'entretien du capital national
LIVRE III
De la marche différente et des progrès de l'opulence chez différentes nations
LIVRE IV
DES SYSTÈMES D'ÉCONOMIE POLITIQUE
Introduction
LIVRE V
Du revenu du souverain ou de la république
Chapitre III. Des dettes publiques
" L'Économie politique, considérée comme une branche des connaissances du législateur et de l'homme d'État, se propose deux objets distincts : le premier, de procurer au peuple un revenu ou une subsistance abondante, ou, pour mieux dire, de le mettre en état de se procurer lui-même ce revenu et cette subsistance abondante ; - le second, de fournir à l'État ou à la communauté un revenu suffisant pour le service public; elle se propose d'enrichir à la fois le peuple et le souverain. " Adam Smith
note sur la présente édition
Nous reprenons ici le texte de la dernière édition complète de la Richesse des nations, celle de l'édition de 1881 de la traduction de G. Garnier. L'édition de 1881 se présente donc presque comme un palimpseste, dont l'intérêt principal, aujourd'hui, est d'offrir une vision assez saisissante de la perception de la Richesse des nations qu'en offraient les économistes de l'époque.
Cette édition ne vise pas à être une édition critique, et nous renvoyons les chercheurs intéressés à l'édition de Glasgow ou à celle d'E. Cannan, aisément accessibles.
Enfin, bien que la traduction que nous rééditons ait été l'objet de soins attentifs de la part de Germain Garnier et de révisions de la part d'Adolphe Blanqui et de Joseph Garnier, elle reste bien évidemment perfectible.
Il est de notre devoir d'indiquer à ce propos une difficulté importante, qui dépasse le problème de la traduction stricto sensu. Il s'agit de l'emploi par Smith de deux termes, qui sont en même temps deux concepts, pour désigner ce qui après lui sera regroupé sous un même terme, celui de capital. Les traducteurs emploient l'expression " capital ou fond " pour traduire soit " stock ", soit " capital ". Le premier terme est évidemment intraduisible en français, et s'oppose à la notion de flux, le terme " stock " désignant la richesse qui, au cours d'une période de temps donnée, ne circule pas.
Le capital, est un fond avancé qui rapporte un profit. La tradition économique postérieure à Smith tend à confondre (à tort ou à raison) tout stock avec le capital. Cela explique que joseph Garnier traduise finalement, dans les titres du Livre Il et de ses chapitres 1, Il, IV le mot " stock " par " capital ".
De la même façon, il arrive que les mots coin, money, soient traduits indifféremment par argent, monnaie ou monnaie frappée.
Ces problèmes de traduction sont classiques. Nous pensons cependant que la traduction de Germain Garnier, grâce à laquelle des générations d'économistes français en prirent connaissance (et le citèrent), doit toujours être mise à la disposition du public.